L’interdiction faite aux stewards de porter une coiffure constituée de tresses attachées en chignon, par ailleurs autorisée au personnel féminin, caractérise une discrimination directe fondée sur l’apparence physique en lien avec le sexe. Cette solution résonne comme une mise en garde pour les employeurs. Les perceptions sociales différenciées entre les femmes et les hommes ne constituent pas une exigence professionnelle véritable et déterminante. Les entreprises ne peuvent pas se prévaloir de normes esthétiques et vestimentaires fondées sur des stéréotypes de genre. Si cette solution claire doit être saluée, elle laisse subsister des zones d’ombre s’agissant de la place concédée à l’« apparence physique » dans l’emploi.