En France, le travail des enfants fait l’objet d’un régime juridique nourri, épars et bigarré. Cet arsenal législatif s’est révélé inadapté pour appréhender les nouvelles formes d’exploitation des mineurs sur les plateformes en ligne. La loi du 19 octobre 2020 est donc venue combler ce vide juridique en codifiant le travail des enfants influenceurs. Mais cette intervention législative ajoute une couche au millefeuille normatif sans y apporter une cohérence d’ensemble. En l’état, le droit du travail n’offre pas une protection satisfaisante au point qu’il est possible de s’interroger sur la portée effective de l’intérêt supérieur de l’enfant dans les relations de travail.